Au pays de Chingis Khan

Publié le 1 Septembre 2011

Nous vous avions laisse a la frontiere a Kyatka. Depart tot le matin pour nous de l'hotel qui est a quelques centaines de metres de la frontiere. Nous n'etions pas vraiment inquiets car nous savions que d'une maniere ou d'une autre, nous trouverions bien une solution. Mais cela fut encore plus facile que ce que nous pensions. Accueil charmant des douaniers , que ce soit du cote russe ou mongole, grands sourires pour les enfants, ils nous font passer devant tout le monde car il fait tres chaud et ne veulent pas que nous attendions en plein soleil. Quant au moyen de transport, cela ne les a pas du tout genes ! Bref, nous avons bien fait de tenter le passage, pour nous il aura ete simplissime. 1h30 apres nous franchissons le dernier poste de controle avec la encore de grands sourires de douaniers.

 

Samedi 20 aout, nous voila en Mongolie. Nous attendions ce moment depuis lomgtemps et ne serons pas decus par nos premiers contacts avec ce pays.Nous n'avions initialement pas prevus de parcourir cette route en velo, mais pour des raisons de transports des velos, il etait beaucoup plus simple de s'arreter a Ulan Ude. Nous ne le regrettons pas tant la Bouriatie et ce premier contact avec le pays des steppes nous a plu.

 

003 premieres yourtes  010

 

Le Nord de la Mongolie est encore bien boisee et comporte de grandes plaines, ou se cultivent presque la moitie des cereales du pays. Altan Bulag, Suhbaataar, nous bifurquons ensuite plein Sud.Comme en Bouriatie, le relief est bien present et chaque col nous donne un nouveau panorama. Au fur et a mesure de notre descente vers le Sud, les arbres se rarefient, et nous voyons de plus en plus de steppes. Paysages a perte de vue, ou la nature est reine. Les yourtes apparaissent au soleil, petite tache blanche posee sur l'herbe verte. Il fait tres chaud les premiers jourset le moindre bosquet est l'occasion d'une pause a la recherche d'un peu d'ombre., Mais nous aurons ensuite 2 journees de brouillard et de pluie, dont une matinee passe sous la tente a attendre que le deluge s'arrete et cela rafraichira bien l'atmosphere. La route est assez calme, bien que cela soit l'axe principal entre la Russie et la Mongolie. Nous verrons defiler toute sorte de chargements heteroclite et imposants ; chevaux, paille, pasteques, yourtes avec tous les meubles, bois. Les mongols s'entassent a n'en plus finir dans les voitures et les enfants s'amusent a compter combien en sortent.

 

La Mongolie est telle que nous nous l'imaginions, meme dans cette partie consideree comme peu sauvage car bordant la route. La nature s'etend a l'infini, et l'habitat y est vraiment tres clairseme. Autour des yourtes de grands troupeaux, toujours en liberte. Il faut d'ailleurs faire attention car ils traversent la route comme bon leur semble. Le deuxieme jour, nous rencontrons des dizaines de chameaux a la plus grande joie des enfants. Les rivieres sont encore un peu presente au debut et nous en profiterons pour nous baigner. Mais c'est la fin de l'ete et en descendant vers le sud les petits cours d'eau semblent asseches. Nous pouvons malgre tout facilement nous ravitailler car il y a regulierement des petites epiceries le long de la route. Les produits ne sont pas tres diversifies mais a cette saison nous trouvons quelques fruits pour changer des pates chinoises. Le midi, nous essayons de manger dans des "guanz" petite cantine mongole. Le menu n'est pas facile a dechiffrer, mais nous avons pris l'habitude de jeter un oeil sur l'assiette de ceux qui sont deja attables et commandons ainsi nos repas. Difficile de trouver des plats vegetariens car la viande est vraiment la base de la nourriture mais j'arrive malgre a tout a me faire servir du riz et des legumes, le tout accompagne du fameux the "tsai" mongol, the au lait sale qui ressemble plus a de la soupe pour nos papilles.

 

         016 dans un guanz              020

 

Les mongols sont toujours tres souriants et intrigues par notre petite famille. Ils adorent les enfants et nous n'avons jamais autant ete prisen photos car ils ont tous un telephone portable. Une apres midi nous nous installons en bord de riviere pour nous baigner. C'est un dimanche et peu apres, de nombreux mongols s'installent autour de nous. Un groupe de jeune passera une demi heure a poser devant nos velos puis a monter dessus avec les casques pour se prendre en photos. Pour nous remercier, ils nous offrent une pasteque. Un peu plus tard c'est un couple d'Ulan Bator, Haipi et Khamara qui nous invitent a partager leur brochettes de moutons. Les enfants s'amusent dans l'eau avec leur petit garcon de 7 ans pendant que nous echangeons quelques mots. Nous nous separons avec une invitation a venir les voir a Ulan Bator. A plusieurs reprises des mongols s'arretreont a notre hauteur pour nous offrir des victuailles, en nous felicitant de decouvrir la Mongolie a velo. C'est comme cela que nous nous retrouverons une fois avec 6 pasteques dans nos sacoches.

 

021 Khamara et Haipi

 

Aucune difficulte ici pour planter la tente, il y a tellement d'espace. Mais quel que soit l'endroit ou nous nous posons, aussi isole soit il ou semble t il, nous aurons tous les jours la visite d'un cavalier mongol. Ils echangent quelques mots avec nous, restent un instant a nous observer avec le sourire puis repartent se perdre dans le paysage. Un matin de brouillard ou tout est humide et ou je bataille pour allumer le rechaud a bois, un cavalier passe, me salue, et revient quelques secondes plus tard me proposer son aide. Il mettra patiemment plus d'une demi heure a allumer notre feu puis ira chercher des pierres pour que nous puissions y poser la casserole et repartira comme il est venu...

 

Les enfants sont ravis de la Mongolie, moi qui avait peur que ce pays soit un peu difficile pour eux car les journees sont sportives et la nourriture peu diversifiee ! Nous croisons sans arret des troupeaux : chevaux, vaches , moutons, chevres, yak, chameaux, il y a toujours quelques aigles a observer au dessus de nos tetes, et des grues. Les steppes sont d'immenses terrains de jeux ou ils ont encore l'energie de courir le soir, et puis il y a tant a observer avec ces cavaliers qui menent leur troupeaux. Lena aura meme la chance de faire un petit tour a cheval un jour ou 3 cavaliers s'arretent a notre hauteur et proposent a Lena et Nicolas de monter sur leur cheval. Nicolas n'osera pas mais Lena etait aux anges, et espere que l'experience se reproduira.

 

073   059 yak

 

La derniere partie de la route juste avant Ulan Bator est un peu moins agreable. La circulation aux abords de la capitale est beaucoup plus dense, et les coups de klaxon ne sont plus la pour nous saluer mais pour nous prevenir de ne pas gener le passage, ce que nous nous depechons de faire. Nous croisons aussi pas mal de camps de ger ( yourtes mongoles) pour touristes et de plus en plus d'urbanisation. Nous arrivons a Ulan Bator le 27 aout et nous installons a " la petite marmotte" une guest house tenu par un francais, pour faire prolonger nos visas mongols et preparer la suite du voyage.

Rédigé par allonsvoirsilaterreestronde

Publié dans #MONGOLIE

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E
<br /> Hola,<br /> <br /> Super l'épisode du cavalier. J'en ai presque pleurer... C'est peut etre une réflexion un peu cliché, mais qu'est ce qu'on se pourri la vie à s'entredéchirer pour être le plus fort dans nos sociétés<br /> occidentales quand on voit lé générosité naturelle de certaines personnes...<br /> <br /> Etienne<br /> <br /> <br />
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J
<br /> ah... la mongolie...<br /> en plus avec une facilité déconcertante, elle s'est offerte à vous !!! finalement....<br /> cavalez bien !<br /> <br /> <br />
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T
<br /> bonjour les amis! nous venons de rentrer de vacances. Nous étions en Espagne pas très exotique comparé à ce que vous vivez. Merci pour ces récits, je viens de repartir à nouveau ! biz à toute la<br /> tribu et à bientôt de vous lire!<br /> <br /> <br />
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