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/image%2F0844371%2F20140226%2Fob_3095ce_p1110755-jpg "Une année, en famille, autour de la Terre, au rythme lent du vélo")
De Mendoza a San Juan
Publié le 3 Janvier 2012
Apres ces quelques jours de pauses entre Lujan et San Juan, nous voila repartis. De Mendoza, nous serons accompagnes dans la ville par des policiers en velo, a qui nous demandons la direction pour rejoindre la route 40. Ils ne veulent pas nous laisser seuls et nous montrerons le chemin dans le dedales des rues pendant un bon quart d heure.
La route entre Mendoza et San Juan est faite de grandes lignes droites qui longent la Cordilleres des Andes, elle est uniformement plate, et en plein soleil. Motives que nous sommes pour rejoindre un lieu plus hosiptalier, nous parcourirons plus de 170 km en 2 jours, malgre la chaleur et le soleil implacable. Nous avalons des litres d eau ou de boissons sucrees parfois offerts par ceux qui nous croisent.
Il est des bivouacs splendides, dans des espaces naturels grandioses ou nous sommes seuls. Il est en d'autres beaucoup moins plaisants, ou le seul reconfort est de se dire que nous en repartirons vite le lendemain matin. Le premier soir, nous nous arretons au poste de controle sanitaire sur la route, nous avons deja parcouru plus de 90 kilometres, sommes ereintes par la chaleur et la poussiere, et les policiers du lieu nous disent que le prochain village est a 35 kilometres. D ici la, une grande ligne droite, la route et une cloture qui ne cache pas le desert qui l entoure. Aucun endroit pour planter la tente. Ils nous proposent de dormir a cote du poste. C'est ce que nous ferons, a cote de quelques camions et voitures bruyantes. Au moins, nous sommes en securite et il y a un robinet d'eau pour enlever la pousiere qui nous recouvre. L eau est un peu marron, mais c'est quand meme agreable. La route continuera droite et sans ombre jusqu' a San Juan.
Petite localite, verdoyante, nous y arrivons le 31 au soir et comptons bien trouver un camping ou passer le reveillon et profiter de la fraicheur de la ville. Mais ce n'est pas si facile, le premier que nous voyons nous plait beaucoup, une piscine, des parcelles de pelouses si rare ici et pleins d'arbres qui procurent une belle ombre. Oui mais aujourd'hui tous les campings sont fermes pour le reveillons, ou quand il ne sont pas fermes ils sont prives et reserves aux membres. Heureusement c'est Armando qui nous renseignera, adorable, il aimerait bien malgre tout ouvrir ses portes a notre petite famille, mais son superieur refuse categoriquement. Il prendra alors sa voiture accompagne de ses petits enfants et fera avec le nous le tour de plusieurs endroits, discutant avec les gardiens pour nous trouver une place. C'est finalement dans un compñexe sportif que nous pourrons nous poser. Il est deja tard, de nombreux argentins sont installes autour des barbecues pour feter la nouvelle annee. Nous dinons rapidement et partons un peu plus a l'ecart attendre les 12 coups de minuit. Ce n'est pas que nous soyons sauvages mais les argentins qui sont la, ont une maniere bien particuliere de faire la fete. Ils sont venus chacun avec une sono et d'immenses baffles. Ce n'est donc pas une musique que nous entendons mais 15 ensemble a un niveau sonore difficilement supportable pour nous, surtout apres 2 jours bien fatigants. Les 12 coups de minuits seront quand meme bien agreable, a l'ecart sur le terrain de foot, nous n'avons pas besoin de regarder nos montres. Les petards qui avaient commences depuis un moment s'emballent et surtout des feux d'artifices explosent de toutes part pendant plus d'une heure. Les mirettes des enfants n'en perdent pas une miette et ils ne savent plus ou donner de la tete. La nuit sera donc courte surtout que les petards et la musique continuent longtemps.
Ca y est , nous sommes en 2012
Le lendemain, nous visiterons San Juan, avec nos velos. Jolie bourgade, ou comme beaucoup de ville ici, les rues forment un quadrillage regulier. La ville est deserte en ce premier janvier, les habitants se refugiant dans les nombreuses piscines aux alentours. Nous recherchons un autre camping mais ils sont soit fermes ou reserves. Nous decidons de retourner le lendemain au camping dont s'occupe Armando pour y passer encore 1 ou 2 jours. La deuxieme nuit sera encore plus difficile que la premiere. La fatigue s'est encore accumulee et il fait une chaleur incroyable. Nous avons beau nous aperger, nous sommes a nouveau sec en quelques minutes. Le lendemain est ferie et le camping est encore plus occupe. La musique ou le melange de bruit hurlera toute la nuit. Au petit jour, le camping est jonche de detritus, bouteilles, plastiques, papiers, le spectacle est desolant. Nous fuyons des que possible le lendemain et retournons voir Armando qui nous avait propose de venir a son camping. Il garde le camping de l'universite a l'entree de la ville et nous accueillera a bras ouverts, bien qu'en theorie nous n'avons pas le droit d'y venir. Il nous ouvrira ses portes pendant deux jours, tout emu de nous revoir, nous remerciant mille fois d'etre venus ! Il vit la, et ses petits enfants passent les vacances avec lui. Nous discuterons longuement, ameliorant notre espagnol, profitant du calme de cet endroit, et de la piscine si fraiche. Il nous preparera du mate, cette infusion d'herbe typique de la region, tres utilisee dans le nord, car elle attenue les mefaits de l'altitude. Il n'en revient pas de notre voyage et ponctue toutes ces phrases de "que lindo", " que hermosa" ou" mi amor" en s'adressant aux filles. Apres ces deux jours un peu difficiles, cet accueil si touchant nous fera beaucoup de bien. Les enfants jouent toute la journee avec ses petits enfants : Leandro, Emilio, Leonardo, qui fete ses 10 ans aujourd'hui et Paolina.
Aujourd'hui, nous sommes revenus passer la journee dans San Juan, pour mettre le blog a jours, trouver quelques articles pour le velo et faire quelques courses.
Pas d'inquietudes pour le Dakar 2012, ils sont arrives ici aujourd'hui mais restent en dehors de la ville. Difficile de le savoir d'ailleurs car a part quelques vehicules d'assistance, ils ne viennent pas du tout au centre. Nous avons quand meme croises quelques organisateurs francais en ville et discute voyage et velo. Ils nous ont d'ailleurs proposes de le rejoindre sur le lieu de bivouac, car Cedric avait tres envie de les voir, mais le bivouac est a 20 kilometres d'ici et avec les 40 degres de la journee, ce sera pour une autre fois. Ils repartent demain vers le Nord comme nous, mais je ne suis pas tres inquiete car nous allons beaucoup trop vite pour eux et ils devraient avoir du mal a nous doubler !
Trop bon !